On se rappelle tous une ancienne pub des années 90. Le siècle dernier. « La Suède est fantastique »! Mais elle est toujours valable 20 ans après dans ce nouveau siècle. La Suède est unique!
Elle est européenne, fait partie de l’Union mais pas de la zone euro et veut tout de même compter. Lors du référendum de 2003, les Suédois ont dit non à la monnaie unique et 10 ans après sa mise en circulation (dans les pays du oui bien sûr!), ils y sont plus que jamais opposés. 87,6% des Suédois veulent conserver leur « krona » selon les derniers sondages (pas fous les Suédois, crise oblige! On se demande qui sont les 12,4% restants !!).
Mais il y a un nouveau traité qui se profile face à la crise de la dette, la crise de l’euro (mais ce n’est ni leur monnaie, ni leur dette et depuis la grosse crise des années 80, la Suède est réputée pour avoir des finances publiques parmi les plus saines d’Europe).
Et puis tous ses macros-clignotants sont au vert : croissance 4,6 (0,2% pour la zone euro), excédent commercial 41,8%, production industrielle en hausse de 4,7% et taux de chômage à 6,7%. Et même si sur ces dernières semaines, elle a connu un ralentissement de son économie et a du revoir à la baisse ses prévisions de croissance (seulement +1,3% pour l’année 2012; un chiffre qui satisferait pas mal de ses voisins).
D’ailleurs Anders Borg (vous savez l’hyppe-gothique, l’homme à la queue de cheval et à la boucle d’oreille), le ministre de l’économie et des finances du royaume a été sacré par le très sérieux Financial Times comme le grand argentier 2011, le plus puissant du continent. Et il n’est même pas invité à la table des négociations sur la résolution de la crise ! Normal, il ne fait pas partie du menu mais désormais cet « impétrant » revendique sa place, dit qu’il n’acceptera pas de plan B ou de 2ème division et suggère quelques solutions simples, frappées de bon sens et du pragmatisme suédois: diminuer les dépenses, réduire les déficits…
Alors les 3 journaux les plus influents du royaume, comme celui du matin, le Dagens Nyheter pose des questions:
”Comment le Premier ministre Reinfeldt voit-il le nouveau pacte fiscal de l’UE? La Suède doit-elle y participer ? S’inquiète-t-il d’une UE partagée en deux ?” Aucune réponse n’est donnée à ces questions, constate le Dagens Nyheter qui trouve l’attitude indécise de Fredrik Reinfeldt étonnante. Pour le journal de Stockholm, la Suède est en train de se détacher du centre des décisions de l’UE : « Le Premier ministre devrait expliquer clairement les conséquences d’un ”non”. Et si le gouvernement est toujours convaincu que la Suède doit se trouver au centre de l’Europe, il doit convaincre le Parlement d’accepter cet accord. »
Avec Presseurop.eu, lire l’intégralité de l’article en suédois ici
…et les 2 du soir , Expressen se plaint de l’indécision du premier ministre
Avec Presseurop.eu, lire l’intégralité de l’article en suédois ici
… et Aftonbladet s’alarme des conséquences qui sont à attendre de ce nouveau pacte et ne souhaite pas que la Suède en fasse partie
Avec Presseurop.eu, lire l’intégralité de l’article en suédois ici