Dans tout le pays, les automobilistes ont fait attention à leur vitesse durant l’automne et l’hiver et cela a été accompagné d’une baisse significative du nombre de morts. Les spécialistes pensent que cela peut largement être attribué à l’action de la police car des mesures ont été prises dès octobre 2009. Les radars ont sanctionné 3 191 conducteurs dépassant les limitations de plus de 20 km/h durant les trois premiers mois de l’année 2010. C’est 45 % de moins que l’année dernière à la même époque.
« La différence est notable et notre objectif a été atteint. Les gens ont l’air d’avoir écouté et baissé leur vitesse » dit l’inspecteur en chef Heikki Ihalainen du département de police du ministère de l’Intérieur. Les résultats de plus de 10 postes de contrôle de l’agence finlandaise des transports montrent que la vitesse a baissé dans tout le pays. Celle-ci a globalement baissé de 1 à 3 km/h si l’on compare à la même période en 2009.
« L’information se base sur 23 millions de mesures couvrant une période de 5 mois, donc le changement est incontestable » fait remarquer le spécialiste de l’Agence des transports finlandais Jorma Helin.
Depuis le début des années 2000, on n’avait vu qu’une légère variation de la vitesse moyenne des automobilistes finlandais et le changement a surtout été observé au niveau des décibels. La vitesse a baissé plus significativement sur les autoroutes ainsi que sur les petites routes et la différence a été plus nette dans le sud que dans le nord du pays. « Sur l’autoroute n°1 de la région de Helsinki, le nombre de conducteurs excédant la vitesse limite de plus de 10 % est passé de 27 % à moins de 20 %. Sur 5 mois, cela se traduit par des millions d’automobilistes » explique Helin.
L’inspecteur chef Ihalainen et le spécialiste de la circulation Helin sont convaincus que la baisse de la vitesse est directement liée aux mesures de la police. « L’exceptionnel hiver a aussi contribué à ce changement mais je crois que le nouveau règlement mis en place par la police a à lui seul baissé la vitesse moyenne d’au moins 1 km/h » considère Helin. L’évolution peut paraitre minime mais cela est pourtant significatif du point de vue de la sécurité. Statistiquement parlant, une baisse de la vitesse moyenne de 1 % correspond à une réduction du nombre de morts de la circulation de 2 à 4 %. La sécurité routière s’est vraiment améliorée durant l’automne et l’hiver. Entre début octobre et fin février, il y a eu 60 morts de moins qu’à la même époque l’an dernier.
« Le nombre de victimes de la route a déjà commencé à décliner en octobre, quand la nouvelle régulation de la police est entrée en vigueur. Cela n’est pas une coïncidence », ajoute Ihalainen.
Il ne faut bien sûr pas tirer de conclusions hâtives sur le lien entre l’action de la police et le nombre de morts sur les routes.
« Cela a encore besoin d’être regardé de plus près » achève Ihalainen.