La Finlande va déployer 50 casques bleus supplémentaires en Afghanistan

Le pays va passer de 145 à 195 soldats en Afghanistan et possède actuellement 125 soldats dans la force internationale d’assistance et de sécurité dirigée par l’OTAN.

Dans un débat au parlement à propos du rapport du gouvernement sur l’Afghanistan, les députés ont évoqué les relations tendues entre les Etats-Unis et le président afghan Hamid Karzai. Ce dernier a récemment soulevé la consternation en occident en accusant la communauté internationale de fraude électorale et en parlant en des termes positifs de la résistance talibane.

Selon le ministre finlandais des Affaires étrangères, Alexander Stubb, les déclarations de Karzai seraient une « façade » utilisée pour des raisons de politique intérieure. Stubb a promis que son ministère effectuerait un rapport sur le développement du nord de l’Afghanistan avant la fermeture estivale du parlement.

L’autre principal sujet de préoccupation était l’éventuelle réduction de la présence de la FIAS (Force internationale d’assistance à la sécurité) en Afghanistan de telle sorte que le processus de réconciliation nationale soit mis entre les mains de l’Afghanistan à temps.

Les opposants à une augmentation des forces étaient l’Alliance de gauche (Vasemmistoliitto), le Parti démocrate-chrétien (Kristillisdemokraatit) et le parti des « Vrais Finlandais » (Perussuomalaiset) qui étaient particulièrement contre l’idée d’augmenter la présence au moment où même les partisans d’un déploiement supplémentaire admettent que la crise en Afghanistan ne sera pas résolue par une solution militaire.

Le Président de la commission des Affaires étrangères du Parlement finlandais, Pertti Salolainen, a fait remarquer que la situation a été difficile en Afghanistan depuis 2002 mais que le transfert progressif des responsabilités à certaines régions pacifistes de l’Afghanistan dès fin 2010 ou début 2011 est source d’espoir.

« Nous ne souhaitons pas rester un jour de plus que nous le devons, dès que nous le pourrons, nous partirons »

L’opposition sociale-démocrate exige que le gouvernement s’engage dans le plan international de retrait dans les 3 à 5 ans à venir. « A la fin 2011, il faudra réexaminer la totalité de la présence militaire en Afghanistan » affirme Krista Kiuru du parti social-démocrate.

Le député de l’alliance de gauche, Esko-Juhani Tennilä remet en cause la logique gouvernementale qu’une intensification militaire soit nécessaire avant un retrait.

« Les dirigeants finlandais ont l’air d’avoir grand besoin de plaire aux dirigeants américains. Je ne vois d’autre explication au sujet de l’augmentation des troupes » a-t-il dit.