La Suède est fantastique ! La revue presse-citron de Jean-Paul Pouron

 

 VIVE LA SUEDE/MAI 2013/LES HUMEURS DE JPP

LesRoisdeSuede

 

D’humeur imposée

Il y a quatre mois, la ville de Göteborg étrennait son péage. Octroi qui était loin de faire l’unanimité parmi les Gothembourgeois, au point qu’un journal de la côte ouest, Expressen GT, décidait d’aider les opposants en collectant les signatures d’une pétition pour un référendum sur le péage. 50 000 signatures ont ainsi été recueillies en quelques mois. Conformément à la loi régissant les initiatives populaires, la municipalité est désormais obligée de faire procéder à une consultation sur la question d’autant que les Modérés qui n’y étaient pas favorables auparavant viennent de faire savoir qu’ils ne s’y opposaient plus. C’est aussi à l’opiniâtreté d’un petit parti opposé à la mise en place du péage de Göteborg, parti créé il y a trois ans et qui siège actuellement au conseil municipal, que l’on doit cette singulière, curieuse et cocasse situation.

En effet, le péage existe et si l’on procède à un référendum avec comme question : « Êtes-vous favorable ou opposé au péage ? », il y a toutes les chances pour que les Gothembourgeois le rejettent. Que se passera-t-il alors ? La municipalité devra-t-elle renoncer à son péage et aux retombées substantielles qu’il rapporte, même s’il a été réalisé dans un but environnemental louable ? Devra-t-elle rembourser l’État qui a déjà englouti quelque 2 milliards d’euros dans le projet ? Le laissera-t-on en place jusqu’à ce qu’un autre référendum l’impose de nouveau ? Peu importe le résultat, il semblerait qu’en l’état la ville n’y touchera pas jusqu’aux prochaines élections municipales en 2014. Mais après ?

D’humeur neutre

Le genre fait débat en Suède. Ce concept fait couler beaucoup d’encre et donne apparemment des boutons à certains. Pour les plus radicaux (cales), le genre est un fait de la culture et non de la nature et le binaire biologique est une gageure. On se souvient de l’introduction récente du pronom neutre « hen » (qui n’existe pas dans la langue suédoise), qui n’est donc ni il, ni elle, dans une garderie de Stockholm. Là, les enfants l’utilisent, il n’y a donc plus de masculin ou de féminin, c’est « hen ». Pratique !?! Là n’est pas la question…

Les LGBT veulent aussi se faire entendre et revendiquent leurs droits. Ainsi, dans un lycée de Stockholm, une association d’élèves gays, lesbiennes, bi ou trans a réussi à imposer à l’établissement un vestiaire spécifique LGBT. Ils ou elles pourront se déshabiller et s’habiller sans redouter le regard ou les quolibets des hétéros. La catégorisation comme vecteur de la cohésion sociale, il fallait y penser !

D’humeur domestique

Les Suédois apprécient les animaux de compagnie. À Stockholm, 8,8 % de la population possède un chien. C’est un recul par rapport à l’année 2006 où ils étaient 11,6 %. Pour les chats, ils sont un peu plus nombreux : 9,6 %. Là aussi, léger recul par rapport à 2006 où ils étaient 11,2 %.

En principe, les propriétaires de chiens sont tenus de ramasser les déjections de leurs animaux, malheureusement, depuis quelques années, il y a un relâchement certain. Le comble de la malchance qui s’appliquait alors à Paris est désormais valable pour la capitale suédoise : glisser sur une merde pour tomber le nez dans une autre !