Aujourd’hui, les TGV « Renfe-SNCF en coopération » relient à grande vitesse et avec tout le confort du train, quotidiennement et directement de centre-ville à centre-ville, 17 villes en France et en Espagne.
Depuis 1996, près de dix millions de personnes ont voyagé à bord des trains exploités conjointement par les deux compagnies ferroviaires.
L’axe Paris-Barcelone avec 500.000 voyageurs et ses 4 liaisons quotidiennes (7 en haute saison) arrive en tête et permet de relier Paris à Perpignan « le centre du monde », la Catalogne, la province de l’Empordà… la ville de Figueres en 5 heures et demi !! Cette Costa Brava dont Salvador Dali restera le premier ambassadeur mondial à tout jamais et dont le souvenir est encore aujourd’hui bien présent.
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Ici, l’on peut découvrir l’œuvre de l’un des plus grands génies du XXe siècle, Salvador Dalí, dans sa terre natale, qui fut la source d’inspiration de nombre de ses créations. Ici en Catalogne, au nord-est de l’Espagne, l’on visite les lieux où vécut et peignit le maître du surréalisme. Des espaces insolites pour appréhender et comprendre l’univers incomparable de Dalí.
Nous sommes dans la province de Gérone, au nord de la Catalogne. Des artistes comme Picasso, Klein ou Marc Chagall succombent au charme de cette large frange du littoral catalan, mais c’est indéniablement Salvador Dalí qui donne à cette contrée méditerranéenne sa renommée internationale. Ses paysages de pinèdes, villages de pêcheurs, petites criques entre les falaises et une mer transparente et sauvage, influencent une partie de son œuvre.
La visite commence donc à Figueres, qui a vu naître et mourir l’artiste, et où se trouve le Théâtre-Musée Dalí, grand héritage du maître, avec son entrée gigantesque, ses tours couronnées en forme d’œuf et l’immense coupole sous laquelle repose la dépouille du peintre. Il s’agit du plus grand objet surréaliste au monde, et son intérieur rassemble plus de 1 500 œuvres, dont certaines sont de véritables emblèmes de Dali, comme Le Labyrinthe, le Spectre du sex-appeal, Galatea des sphères ou Port Alguer. Cette gigantesque construction, sur trois niveaux, créée par Dalí jusque dans les moindres détails, résume l’ensemble de la trajectoire de l’artiste.
Il faut entrer dans la plus petite salle le « Dali d’0r » avec ses tableaux choisis dont les 3 portraits de Gala… comme dans la salle Mae West… Cette atmosphère unique séduit.
On y trouve non seulement des tableaux, mais la Fondation Gala-Salvador Dali présente également la nouvelle exposition permanente Dali-Bijoux pour laquelle l’architecte Oscar Tusquets a réaménagé entièrement un bâtiment annexe au musée. pour exposer des bijoux en or et des pierres précieuses, des montages optiques, des photographies, des sculptures ou des hologrammes jamais imaginés auparavant.
Avec Pablo Picasso, Salvador Dalí fut l’un des deux artistes pour qui deux musées exclusivement dédiés à son œuvre ont été créés de son vivant. Le premier à ouvrir fut fondé par des collectionneurs à Beachwood (Cleveland) et fut inauguré en 1971 par Salvador Dalí en personne. Le second fut ce Théâtre-musée Dalí, dans sa ville natale, Il fut construit dans les ruines d’un ancien théâtre ravagé par les flammes de la guerre civile espagnole. Il fut transformé dans les années 1970 en musée par le peintre et donna à la ville un nouveau élan touristique. Il ouvrit en 1974. Dali a choisi ce théâtre pour trois raisons : la première, parce qu’il est un peintre éminemment théâtral ; la seconde, car ce théâtre se trouve juste devant l’église où il a été baptisé et la troisième, parce que c’est dans la salle du vestibule du théâtre que s’est tenue sa première exposition de peinture. Le Musée Dali est le monument le plus visité en Espagne, après le Prado de Madrid, avec son million de visiteurs à l’année.
Avant de quitter Figueres : surtout entrer dans l’Eglise Saint-Pierre de Figueras, toute proche donc, lieu du baptême de Dalí, de sa première communion et de ses funérailles; ne pas manquer, au centre-ville, sa maison natale avec balcon, au 2ème étage, Calle Monturiol où, il y a tout juste cent ans, il commença à peindre; puis aller déguster un plat de poissons à l’Hôtel-Restaurant Duran, où il mangeait souvent avec ses amis dans une arrière salle où la table était dressée seulement pour son bon plaisir…
Enfin il faut visiter le Musée du Jouet de Catalogne qui fait revivre les 20 premières années de Dali. Inauguré en 1982 et, parmi les 4 000 pièces exposées d’une collection de plus de 15 000 objets et jeux, on peut découvrir certains jouets ayant appartenu à des personnalités comme Federico Garcia Lorca, Joan Miro, Puig Antich, etc… Vous pouvez également visiter un espace dédié aux vingt premières années de Salvador Dalí avec ses jouets, ses cartes postales en mouvement et les photographies de son l’album de famille. Le Musée est abrité dans une maison ressemblant étrangement à celle qui abrite le Musée du Jouet à Stockholm. « C’est vrai et nous avons fait quelques échanges et des expositions temporaires avec le musée de Stockholm » confirme son directeur Josep Maria Joan Rosa.
Il faut ensuite aller 36 kilomètres plus loin, à Cadaqués, l’un des villages les plus pittoresques de la Costa Brava. C’est ici que se trouve la maison-musée Salvador Dalí, dans le site de Portlligat. Cette structure de petites maisons blanches de pêcheurs fut le refuge principal de l’artiste, son atelier et sa résidence habituelle, et c’est ici qu’il réalisa la plupart de ses grandes œuvres. Et l’on pénètre dans ce labyrinthe de couloirs étroits, de parcours sans issue, de pièces décorées avec des objets et souvenirs du peintre, et de fenêtres donnant sur la Baie de Portlligat. Dalí succomba au charme de la lumière et du paysage de cet endroit typiquement méditerranéen.
Pour parfaire le « triangle dalinien », de nouveau dans l’arrière-pays de la province de Gérone, se trouve la maison-musée château Gala-Dalí, à Púbol, avec son jardin aux éléphants surréalistes, la piscine entourée de bustes du compositeur Richard Wagner et la crypte où repose Gala, la muse du génie. Une atmosphère de mystère et de romantisme émane de ce château médiéval entièrement restauré par Dalí. On découvre les peintures et les dessins offerts par l’artiste à Gala, ses patios et ses fontaines, et on visite les pièces créées par le peintre lui-même : des espaces inattendus, où prédomine la décoration antique et baroque, reflétant à la perfection l’effort créatif de ce personnage universel.
Importante exposition de photos jusqu’au 6 janvier 2018 au Château de Pubol « Salvador Dali/Gala/Ricardo Sans.
Tel est le monde de Dalí : personnel, surréaliste, incomparable! En 1894, le dramaturge suédois August Strindberg dont on sait qu’il se livra aussi à d’intéressants essais picturaux parle déjà « de théorie de l’art automatique…, d’automatisme surréaliste… » et voit, dans la pratique des arts, l’ébauche du concept de « paranoïa-critique » développé par Salvador Dali à partir de 1929 ( (Strindberg, Des Arts Nouveaux ou Le Hasard dans la production artistique)
Direction Roses, à une vingtaine de kms de Figueres, et sa Baie admise depuis 2011 dans le club réduit des plus belles Baies du monde, entre le Cap de Creus, la pointe la plus orientale de la péninsule ibérique et le Massif du Montgri. La Baie de Roses est la principale baie de la côte catalane et elle est la voie de sortie naturelle maritime de la région. Celle-ci commence à accueillir certains bateaux de croisière de taille moyenne. Avec ses 15 kms de long, 45 kms de plage, 50 kms de canaux navigables et 5.000 amarrages, la Baie et sa Marina sont considérées comme les plus résidentielles d’Europe. Son emplacement et son climat contribuent également à faire de ce lieu une référence dans la pratique du saut en parachute et des sports nautiques.
Roses possède un important port de pêche qui fut son moteur économique pendant de nombreuses années grâce à la capture et la commercialisation du poisson de la baie. La conservation de cet ancien métier a évolué vers un modèle alliant les usages traditionnels et une démarche agréable et éducative qui inclut la visite de la halle aux poissons très courue.
Les limites de la Baie sont les deux parcs naturels au sud celui des Aiguamolls qui permet de conserver un reste des marais d’antan, lieu de transit des oiseaux migrateurs en hiver et à la limite nord du golfe, celui du Cap de Creus.
C’est ici d’ailleurs qu’à la sortie de Roses, dans la petite crique appelée Calla Montjoi se trouvait le célèbre restaurant El Bulli de Ferran Adrià, classé à plusieurs reprises « meilleur restaurant du monde » dans les années 2000, spécialisé en gastronomie moléculaire. Aujourd’hui fermé pour causes de rénovation et lancement d’une Fondation.
Au cœur du Parc Naturel du Cap de Creus se dresse le monastère bénédictin de Sant Père de Rodes, construit à 520 mètres d’altitude environ. Dominant le Golfe du Lion, il offre une splendide vue sur les montagnes alentours.
Ses origines ne sont pas connues, créant spéculations et légendes. C’est au IXème siècle que le monastère apparaît pour la première fois dans les écrits, dépeint alors comme une petite cellule monastique. Au Xème siècle grâce aux dons de terre et privilèges donnés par les Papes et rois francs, le monastère bénédictin prend de l’importance et marque le début de sa splendeur. Joyau de l’art roman catalan, il devient alors un haut lieu de pèlerinage.
Une série de conflits et d’épidémies qui frappèrent la région vers le XIVème siècle fragilisa le monastère, qui se vit définitivement abandonné par les moines en 1835. En 1930, il fut déclaré Monument historico-artistique National, occasionnant ainsi des travaux de restaurations.
Aujourd’hui, il est l’un des monuments les plus visités de Catalogne et la richesse de son architecture, surplombant le paysage, offre encore un spectacle authentique. On peut visiter le cloître, l’église, le clocher et la tour, tandis que les anciennes cellules abritent un café.
On ne quitte pas Roses sans aller visiter sa Citadelle située au sud est du Cap de Creus. Sur la baie du même nom, la citadelle de Roses est une puissante forteresse militaire qui abrite les vestiges des anciens établissements successifs de la ville.
La forteresse – en réalité une citadelle – est un ouvrage Renaissance, du milieu du XVIe, ayant fait l’objet de travaux d’agrandissement et de consolidation au cours des deux siècles suivants, sur ordre du roi Charles Ier d’Espagne. Il s’agit d’une enceinte fortifiée pentagonale en étoile, avec des bastions triangulaires renforcés aux extrémités, réalisée à base de murs en talus et comptant deux portes principales : celle de la Mer, et celle de la Terre. L’intérieur abrite un extraordinaire site archéologique, dont les fouilles ont mis à jour les vestiges d’une colonie grecque du nom de « Rhode » (muraille et quartier hellénistique du IVe-IIIe siècle av. J.-C.), l’église et la nécropole paléochrétiennes (IVe-VIIe) d’un ancien village wisigoth, ainsi que les restes de l’église et du monastère Santa María de Roses, de style roman lombard (XIe-XIIIe). La Citadelle fut déclarée monument historique et artistique en 1961.
Le caractère méditerranéen de Roses se trouve aussi dans les produits du terroir comme le vin. A Roses commence la Route du Vin DO Empordà. Ce chemin constitue le premier axe vinicole de l’Empordà. Une route de référence pour découvrir et connaître les caves, les paysages et les vin de la DO qui parcourt la région avec la plus grande densité de vignobles et caves… comme « La Coopérative Agricole de Garriguella »
« Une des coopératives viticoles les plus enracinées et traditionnelles de la D.O. Empordà. Fondée en 1963 par des vignerons de Garriguella, elle a une des plus grandes extensions de vignes… Dans cette terre rocheuse de climat tempéré, mais très peu de pluie pour adoucir les arêtes du terrain, de grands vins sont produits… Ce sont des vins qui naissent de cette rudesse indomptable que la tramontane encore met en relief, balayant et fouettant le paysage de plaines et montagnes avec sa fureur.
Parmi ceux-ci, il y a nos vins dans lesquels notre Coopérative a uni tradition, innovation, effort conjoint et terroir pour achever son caractère distinctif… Venez les découvrir et les déguster directement dans nos caves « nous invite Natalia Duran, oenologue passionnée et gérante de la Coopérative.
Avec les trains Renfe-SNCF, une autre façon de découvrir la Costa Brava, terre de vignes et de soleil, de nature et de culture, de loisirs et de métiers préservés, riche en sites historiques, spectaculaires… et bien sûr réalistes et surréalistes!!! Et comme s’amusait à dire Salvador Dali: « Moins ils comprendront, plus ils reviendront! »
Crédits Photos: www.renfe-sncf.com
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