Dans notre série à Paris#3: Deux expos exquises!

« Picasso 1932. Année érotique » au Musée national Picasso-Paris jusqu’au 11 février 2018.  Et les Dessins de Romain Duris, Galerie cinéma Anne-Dominique Toussaint dans le Marais jusqu’au 4 novembre 2017. Grand écart ? Pas vraiment!! La thématique est commune, coquine, « éros » et les deux expos sont des premières !!.

Première exposition donc de Picasso (!) dédiée à une année de création entière, 1932, allant du 1er janvier au 31 décembre. L’exposition présente des chefs-d’œuvre essentiels dans la carrière de Picasso comme Le Rêve (huile sur toile, collection particulière) et de nombreux documents d’archives replaçant les créations de cette année dans leur contexte.

Cet événement, organisé en partenariat avec la Tate Modern de Londres, fait le pari d’inviter le visiteur à suivre au quotidien, dans un parcours rigoureusement chronologique, la production d’une année particulièrement riche. Il questionnera la célèbre formule de l’artiste selon laquelle « l’œuvre que l’on fait est une façon de tenir son journal », qui sous-entend l’idée d’une coïncidence entre vie et création.

Parmi les jalons de cette année exceptionnelle se trouvent les séries des baigneuses et les portraits et compositions colorées autour de la figure de sa nouvelle compagne Marie-Thérèse Walter, posant la question du rapport au surréalisme.
En parallèle de ces œuvres sensuelles et érotiques,  l’année est enfin marquée par la parution du premier volume du Catalogue raisonné de l’œuvre de Pablo Picasso, qui place l’auteur des Demoiselles d’Avignon dans une exploration de son propre travail.

Duris, Dessins, Desseins et Des seins…!!

Pour Romain Duris c’est bien sûr différent ! La galerie Cinéma à Paris présente une sélection d’œuvres réalisées par l’acteur français et aussi quelques-uns des agendas et carnets sur lesquels il griffonne depuis des années. Une première!

On connait bien sûr mieux l’acteur fétiche de Cédric Klapisch, Le Péril jeune, l’Auberge espagnole, Les Poupées Russes, Paris, l’Arnacoeur… une cinquantaine de films à son actif avec des réalisateurs comme François Ozon, Christophe Honoré  et Jacques Audiard et il est attendu dans le prochain Ridley Scott…
Mais le dessin fut sa première passion. Il a commencé à l’adolescence et fait des études aux Arts Appliqués de Paris… Duris a peut-être d’ailleurs de qui tenir puisque que, par sa mère, il est descendant du peintre suédois Alexander Roslin! 

Et pour la première fois une galerie accueille les peintures et dessins de Duris. L’artiste de 43 ans, très attaché à ses toiles, a accepté de dévoiler et de vendre quelques-unes de ses œuvres…
Sur les murs, on découvre le travail de l’acteur qui manie aussi bien le stylo et le fusain que le pinceau. Depuis une vingtaine d’années qu’il dessine il a aussi noirci et coloré des cahiers d’écoliers, des agendas puis des carnets de croquis.

Certains sont d’ailleurs exposés dans des vitrines. Sur les toiles en couleur et les feuillets, les corps nus se tordent, apparaissent en suspension dans l’espace, les bouches sont béantes, les langues s’emmêlent, les seins pointent et les couples s’étreignent… Dans une ambiance ou érotisme, humour noir et poésie s’entre-mêlent…! Duris a même édité un livre Pulp (à compte d’auteur) à cette occasion sur son travail.
Dans une courte vidéo  projetée à la galerie, Romain Duris avoue: «Ce sera bien quand je refuserai un film en disant: non, je dessine!». Mais Il ne dit pas quand!
Romain Duris, Dessins. Galerie cinéma Anne-Dominique Toussaint, 26 rue Saint-Claude, Paris (III). Jusqu’au 4 novembre 2017. Entrée libre.

Crédits photos: DR, Galerie, Musée