Alors que la France rendra une nouvelle fois hommage aux victimes du terrorisme du 13 novembre 2015 et à tous les autres (Bataclan, Charlie Hebdo, Nice…), et que l’on parle beaucoup du retour et de l’accueil « des enfants de parents djihadistes en provenance des zones de conflit », sort en librairie Ils se noieront dans les larmes de leurs mères de Johannes Anyuru, traduit du suédois par Emmanuel Curtil (Actes Sud, , Lettres scandinaves, 2018) Prix August 2018 (équivalent suédois du prix Goncourt).
Un soir d’hiver, deux hommes et une femme ayant prêté allégeance à Daech prennent pour cible une librairie de Göteborg où a lieu une rencontre avec Göran Loberg, connu pour ses caricatures du Prophète. Mais au moment où l’un d’eux s’apprête à égorger le dessinateur, la femme éprouve un trouble étrange, un sentiment de déjà-vu, et abat le bourreau d’une balle dans la gorge.
Jugée schizophrène, elle est internée dans un hôpital psychiatrique et personne ne saura jamais vraiment ce qui s’est passé ni pourquoi elle n’est pas allée au bout de l’action terroriste. Quelques années plus tard, elle prend contact avec un écrivain pour raconter enfin son histoire. Une histoire qui va ébranler une à une toutes les certitudes de son interlocuteur.
Le point de vue de l’éditeur:
Hybride et profondément original, Ils se noieront dans les larmes de leurs mères est un roman d’anticipation bouleversant en même temps qu’une chronique féroce de la violence contemporaine. Un roman troublant et nécessaire.
Livres hebdo::
Dans « Ils se noieront dans les larmes de leur mère », le Suédois Johannes Anyuru s’invite dans le cerveau tourmenté d’une jeune fille. Pourquoi a-t-elle basculé dans une telle haine vis-à-vis de son pays ? » …. « En imaginant un futur déjà à nos portes, Johannes Anyuru décrit une « Suède que la Suède avait créée pour se purifier ». Une terre où la peur et le racisme justifient tout, y compris le pire. » Ce texte dérangeant met mal à l’aise devant les dangers de l’époque. » Kerenn Elkaïm, Livres hebdo
L’auteur: Né en 1979 d’un père ougandais et d’une mère suédoise, Johannes Anyuru a débuté sur la scène littéraire suédoise en 2003 avec un recueil de poèmes, Seuls les dieux sont nouveaux, largement acclamé par la critique. Du paradis souffle une tempête, son deuxième roman, paru en 2012, a figuré en première place de la liste des critiques et a été nominé pour les prix les plus prestigieux dont le prix August (l’équivalent suédois du prix Goncourt) et le grand prix du Conseil nordique. Il est paru en 2015 aux éditions Actes Sud.
Ils se noieront dans les larmes de leurs mères a notamment reçu le prix Per Olov Enquist, le prix August et le prix Doubloug décerné par l’Académie Suédoise.
Crédits Photo: Editeur