D’humeur vaccinée…
Quels vont être les premiers en Suède à être vaccinés contre la grippe cochonne ? Les groupes à risque, bien évidemment, nous assure la ministre chargée de la santé et pas question que les ministres, députés, voire la famille royale passent avant les autres ? On parie ?
D’humeur météorologique…
L’été en Suède est une saison magique. Demandez à n’importe quel Suédois ses souvenirs météo de la saison estivale : l’été aura été formidable, chaud et beau comme le veut la contrepèterie, le temps superbe, du soleil à en revendre… En réalité, SMHI, météo Suède, juge de paix en la matière, est formelle : l’été 2009 en Suède a été l’un des plus pourris qu’ait connu le royaume depuis cent ans. Moyenne des températures de juin à août : de 12 degrés au nord à 18 dans le sud. Moyenne des précipitations : 310 mm. Il va maintenant falloir convaincre les touristes que la Suède est une destination incontournable ! Si les maillots de bain fourrés n’existent pas encore, il sera toujours temps de les créer.
D’humeur spatiale…
L’astronaute suédois Christer Fuglesang de l’Agence spatiale européenne, qui a effectué son deuxième voyage dans l’espace à bord de la navette Discovery pour rejoindre la Station spatiale internationale, est carrément passé du statut de privilégié de l’espace à celui de légende vivante de la nation. Pas un bulletin d’infos durant les quatorze jours de sa mission sans que l’on sache par le menu ce que le flying Swede pensait, voyait, faisait, imaginait. Au point même qu’une partie de la presse commençait à saturer. « Un grand pas pour Fuglesang, et un tout petit pour l’humanité » a même été jusqu’à titrer l’un des plus grands quotidiens de Suède. Le super héros s’est, entre autres, balader dans l’espace avec un réservoir d’ammoniaque de quelque 800 kilos destiné à refroidir les systèmes de navigation de la station. Un job de plombier-livreur en apesanteur où le poids est un facteur négligeable. Ça en jette, non ? Bref, l’homme du cosmos est revenu sain et sauf sur Terre et ne retournera probablement plus dans l’espace. L’épisode est-il pour autant terminé ? Pas sûr ! Il reste les livres, les émissions de télé, les reportages radio, la pub… Bref, Fuglesang a encore une vie terrestre à assumer et nous à supporter !
D’humeur porno-Net…
Bombe (sexuelle ?) dans le cyberspace ! Les jeunes suédois s’adonnent beaucoup au porno sur la Toile. C’est ce qui ressort d’une enquête fouillée sur le comportement des ados et ados +, entre 18 et 24 ans, face à la sexualité surfeuse. 35 % des filles consultées et 88 % des garçons interrogés consomment du porno sur le Net. La plupart ne se contentent pas de mater mais participent activement via leur webcam : ils s’exhibent, se masturbent… Ils sont libérés qu’ils disent ! Sage comme une image, disait-on dans des temps lointains. Le virtuel, garant de la misère sexuelle, n’est pas en passe de favoriser les contacts. C’est la solitude du surfeur de fond ! Sexologue, pourrait devenir un vrai métier d’avenir ?
D’humeur imposante…
Ouf ! Les Suédois peuvent souffler et claironner de nouveau ! Ils sont en passe de redevenir les plus taxés au monde : 56,7 %, personne ne fait mieux. Les Danois leur avaient damé le pion un moment, mais l’ordre est enfin rétabli. Le pli pris par les sociaux-démocrates ne semble pas effrayer le gouvernement de centre-droit qui n’a nullement l’intention de battre sa coulpe. Encore un petit effort, les 60 % sont à portée de main pour le Suédois lambda, pour les plus nantis, le taux marginal de l’impôt s’élève à 67,5 % ! Il y a une vingtaine d’année, il pouvait grimper jusqu’à 85 % ! De quoi se plaint-on ?
D’humeur mamelue…
Ça renâcle chez les soldates suédoises. Cause du mécontentement : l’armée ne leur fournit pas de soutien-gorge adapté aux exercices militaires ! Si au rayon sous-vêtements, le slip est prévu dans le paquetage du pioupiou, le soutif pour ces dames n’a pas été imaginé. Elles sont tenues de se le fournir elle-même. Crime de lèse parité ! Elle revendiquent donc, d’une part, que l’armée les en pourvoie et deusio qu’ils ne se dégrafent pas au combat… Ah ! La poitrine libre ! Les fourriers iront-ils jusqu’à imaginer un bustier camouflé avec bonnets ignifugés blindés… En attendant, elles ne savent pas à quel sein se vouer ! Une histoire ollé aréolée !
D’humeur canardée…
Suite à une émission télévisée suédoise intitulée Svenska Hollywood fruar inspirée de la série télévisée américaine The real housewives of…, le nom de Anna Anka était sur toutes les lèvres en Suède. Anna Anka ? Qui est Anna Anka ? Peu au courant des us hollywoodiens et encore moins des femmes d’hommes célèbres y habitant, je pensais benoîtement que Anna Anka était la veuve de Kalle Anka, la version suédoise de Donald Duck, Daisy, en somme. En réalité, en Suède, la fiancée de Kalle Anka s’appelle Kajsa ! Bref, tout faux. Anna Anka est en fait la femme de Paul Anka, 68 ans aux prunes (lui qui chantait Diana en 1957). Ouf ! Anna Anka est donc suédoise, née Åberg, a 38 ans, vit à Hollywood et tient à faire savoir qu’elle veut être un modèle [« je défis quiconque de trouver un corps plus beau que le mien, même chez les filles de 16 ans ! »] pour les femmes mariées suédoises qu’elle estime nunuches, moches, mal fagotées et ne s’occupant pas bien de leurs maris. Tout un programme ! « Chaque matin, je fais une turlute à mon mari, ainsi il n’est pas ronchon et démarre bien la journée ! » On ne peut plus direct ! Anna Anka voudrait revenir en Suède faire de la politique chez les chrétiens-démocrates, les travail-famille-patrie suédois. On lui souhaite beaucoup de courage. Elle pourra toujours, à l’instar de Magritte, essayer de leur faire croire que : Ceci n’est pas une pipe ! Aux derniers ragots, elle divorce de Paul Anka. L’odeur de pipe froide doit être insupportable !
D’humeur dégustatrice…
Quinze ans après leur entrée dans la famille européenne, les autorités suédoises font encore tout pour ne pas s’aligner sur le reste de l’Europe en matière de politique de l’alcool. Ainsi, il faut toujours passer par les magasins d’État pour acheter son vin, bière, apéritif et alcool (le lobbysme de l’État est si puissant que la plupart des Suédois considèrent encore que le monopole à la distribution est une bonne chose ?!?). Changement climatique aidant, la viticulture commence à devenir une réelle activité dans le sud du royaume. Produire, très bien, mais pour vendre à qui ? Ben… au monopole ! Les nouveaux vignerons suédois râlent, s’estimant discriminés par rapport à leurs collègues du reste de l’Europe. En effet, dans la plupart des pays producteurs de vin, les propriétaires récoltants peuvent faire goûter leur production lors de dégustations, à la propriété, dans les supermarchés, etc. En Suède : interdit (il faut une autorisation de débit de boissons et par surcroît servir des repas. Boire sans manger, quelle horreur !).
L’éventuel acheteur est obligé de procéder à un parcours du combattant kafkaïen. Si d’aventure un vin l’interpelle (il se fiera au bagou du vigneron et éventuellement à la sérigraphie de l’étiquette puisqu’il ne peut pas y goûter), il devra se le procurer auprès du magasin local du monopole, à condition que le viticulteur ait demandé que son picrate figure dans l’assortiment des produits de System Bolaget, le monopole. On imagine la scène. « Et ce vin là, c’est quoi ? » « Ça, c’est un pinot noir, excellent cépage… il a une robe assez foncée, un arôme de cerise cette année, un peu corsé, parfait pour le pique-nique ! » « Heu… on peut goûter ? » « Ben… non, ce n’est pas possible ! » « Mais… comment voulez-vous que j’achète un vin sans y goûter ? » « Je sais, je sais ! Mais vous pouvez toujours passer par le System Bolaget à une vingtaine de kilomètres d’ici, je crois qu’ils en ont. Vous pourrez en acheter une. Aujourd’hui, ils sont fermés, c’est dimanche, mais demain, dès 10 heures, ils ouvrent, jusqu’à 18 heures. » « Bon, ben, on repassera ! »
Et tout ça pour que les Suédois diminuent leur consommation d’alcool (raison du moins officielle) !