#Tourisme: Nîmes dans l’arène internationale !

Le journal américain The New York Times vient de dévoiler son traditionnel palmarès des plus beaux endroits à visiter aux quatre coins du monde et place Nîmes à la 24e place des 52 destinations à visiter en 2023. Et avec Londres, Morioka au Japon et Tromsö en Norvège, Nîmes est la seule ville française du classement que le quotidien US dépeint comme « une ville ensoleillée du sud de la France avec un grand charme, une architecture et des musées fascinants qui n’a pas encore été envahie par les touristes comme Arles ou Avignon »,

Nîmes,160.000 habitants, ville d’Occitanie, préfecture du département du Gard, au carrefour du Languedoc, des Cévennes, de la Camargue, de la Provence et de la Méditerranée, fut un avant-poste important au temps de l’Empire romain. Chargée de 2 millénaires d’histoire, elle est connue pour ses monuments bien conservés, comme les Arènes, un amphithéâtre de deux étages édifié en l’an 70 de notre ère environ, toujours en usage pour des concerts et des corridas. La Maison Carrée, un temple romain en calcaire blanc, et le pont du Gard, un aqueduc à trois niveaux, tous deux âgés d’environ 2 000 ans.

La 1ère et la seule ville française !
« A sunny Mediterranean morsel whose charming streets are studded with Roman monuments » écrit le NYT.. Nîmes est la première et la seule ville française présente dans ce classement. Dans ses colonnes, le NYT met en avant ce « territoire méditerranéen ensoleillé dont les charmantes rues sont parsemées de monuments romains », pointant une « architecture fascinante » et la diversité de ses musées.
« La position de Nîmes dans ce classement est cohérente avec les nombreux efforts portés depuis deux décennies en matière de tourisme. Rénovation des monuments, création du musée de la Romanité, embellissement de l’espace urbain, sans oublier les nombreuses animations. L’image de Nîmes a changé et son accueil est reconnu. Le tourisme est aussi un outil de développement économique et la création, demain, du Palais des Congrès et d’hôtels viendra renforcer cette attractivité mondiale. » réagit Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes dans son Journal d’informations..

Gastronomie
Le quotidien américain loue également la qualité de la gastronomie de la ville,
soulignée avec « une réputation croissante de bouche à oreille pour l’excellence de ses options de restauration » et mentionne quelques adresses comme  le Duende, restaurant double étoilé du chef Pierre Gagnaire à l’Hôtel Imperator, qui a vu passer Hemingway, Picasso, Eva Gardner et l’ombre de Greta Garbo…, le Rouge et la cheffe Georgiana Viou à l’Hôtel Chouleur, mais aussi Le Coin et Menna, « deux excellents bistrots français modernes et cosmopolites, un type de restaurant nouveau » dans la ville…Nous y ajouterons le Skab, face au Musée de la Romanité, restaurant gastronomique à la cuisine raffinée, le végétarien Caboulot de la Sérendipité, ses mélanges ragoûtants et son ambiance intimiste au cœur de la ville et si vous sortez, à la lisière de la Camargue à Garons, entre Nîmes et Arles, Alexandre un second double étoilé Michelin à tester ! Mais Il ne faut pas oublier les Halles, un lieu incontournable de la vie nîmoise. Situées au cœur du centre historique de la ville, dans le secteur sauvegardé, c’est un marché couvert et climatisé de 3 500 m², pour une centaine d’étals des meilleures saveurs locales, de la brandade de morue aux caladons, biscuits croquants en passant par l’olive picholine et les petits pâtés nîmois… Et l’on peut même s’installer un instant au comptoir culte de La Pie qui Couette pour déguster un Costières-de-Nîmes, rouge ou rosé, vin d’appellation d’origine contrôlée (AOC) faisant partie du vignoble de la vallée du Rhône.
Tout invite à visiter la Rome française, un surnom qui s’explique par le plus beau patrimoine de monuments romains d’Europe, en dehors de l’Italie. « Ce classement conforte la position de Nîmes dans le fleuron des destinations touristiques internationales. Y apparaître est à la fois une satisfaction d’avoir atteint un objectif de reconnaissance ultra-nationale, mais nous permet également de nous projeter avec enthousiasme dans les années à venir… »  déclare Xavier Douais, adjoint délégué au tourisme.

La plus beau patrimoine romain  d’Europe en dehors de l’Italie !
Nîmes abrite de remarquables témoins du passé romain de la ville. Certains de ses monuments figurent aujourd’hui parmi les mieux préservés au monde dans leur catégorie. C’est notamment le cas du plus connu d’entre eux, l’Amphithéâtre, appelé également  Arènes de Nîmes, construit à la fin du Ier siècle apr. J.-C. Aujourd’hui, les Arènes de Nîmes, lieu de prestige, se transforment régulièrement en une grande salle de spectacle où artistes nationaux et internationaux viennent se produire. Elles constituent de même le cœur des ferias de Nîmes, où des corridas réunissent des milliers de spectateurs venus du monde entier. Un vaste programme de sauvegarde et de restauration de la totalité du monument est peu à peu réalisé, tant pour l’ensemble des façades extérieures (120 arches reparties sur deux niveaux) que pour le lourd et très problématique traitement de l’étanchéité interne. Ce programme débuté en 2015 devrait durer jusqu’en 2034 étant donné l’importance de l’édifice.
L’autre monument romain emblématique de la ville est la Maison Carrée, temple romain construit en 3 et 5 apr. J.-C., qui dominait le forum de la ville antique. la Maison Carrée est dans un état de conservation tout à fait exceptionnel qui en fait le temple le plus « intact » du monde romain. La Maison Carrée sera présentée cet automne par la France pour une inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Le plus imposant vestige de la très longue enceinte romaine de Nîmes est la Tour Magne. Elle s’élève à 32 mètres au-dessus du sol et domine les Jardins de la Fontaine sur le mont Cavalier. Par beau temps, elle offre un point de vue sur le mont Ventoux, les Alpilles, les Cévennes et la garrigue environnante.
De l’antique enceinte augustéenne, deux portes de villes nous sont parvenues : la porte d’Auguste et la porte de France (16-15 av. J.-C.). Dite également « porte d’Arles », la porte d’Auguste est une des principales portes de l’époque romaine de la ville. Elle s’ouvrait sur la Voie Domitienne qui partait de Nîmes et faisait partie des remparts. Elle fut redécouverte au moment de la démolition du château royal durant la période révolutionnaire et échappa de peu aux coups de pioches. Elle était flanquée à l’origine de deux puissantes tours. On notera, à cet effet, que la ville antique était entourée d’une muraille autant défensive que symbolique de la puissance de la cité. Par endroits, elle a conservé sa hauteur initiale ce qui en fait un monument exceptionnel ; le tronçon de rempart antique le mieux conservé en France selon le ministère de la Culture.
Le castellum aquae (Ier siècle) est situé au pied de l’ancien « fort Vauban ». Redécouvert il y a près de 170 ans, ce bassin de distribution des eaux répartissait dans la ville l’eau arrivant d’Uzès sur 50 km, via l’aqueduc de Nîmes et le pont du Gard. C’est un témoin unique et exceptionnel du génie des ingénieurs romains. Il est le seul du monde antique à avoir conservé l’intégralité de son socle percé de bouches. De ce bassin circulaire de 5,50 mètres de diamètre et de 1,40 mètre de profondeur, taillé dans le roc, partaient des canalisations en plomb qui acheminaient l’eau vers les monuments, les fontaines et les différents quartiers de la cité antique. Aujourd’hui encore on met à jour de nouvelles villas romaines qui datent du tout début de notre ère, lors de chantiers de fouilles et de travaux de construction d’immeubles….

Tourisme : 2,3 millions de visiteurs l’été dernier à Nîmes… Et les monuments romains plébiscités !

Avec une réouverture le 1er juillet, c’est la Maison Carrée, candidate à l’Unesco, qui connaît la meilleure progression par rapport à l’été 2019 passant de 57 000 à 65 577 visiteurs (du 1er juillet au 1er septembre). Les Arènes restent le monument le plus visité avec 155 620 visiteurs. La Tour Magne progresse elle aussi passant de 41 000 visiteurs en 2019 à 59 106 visiteurs en 2022. Ces chiffres confirment la tendance d’un retour à la normale en termes de fréquentation touristique sur l’été 2022, et le retour des touristes étrangers à hauteur de 30 à 35%, après la crise sanitaire.

Nîmes affiche une attractivité économique au beau fixe
Projections d’investissement de la région Occitanie en 2023, analyses flatteuses du broker Arthur Loyd et de la foncière tertiaire Inéa, spécialisée dans l’immobilier de bureau, leader du green building… L’attractivité de la métropole nîmoise se confirme en ce début d’année 2023. Dans son baromètre 2022 « Attractivité & Résilience des métropoles », le Gard et sa préfecture, Nîmes, sont désormais bel et bien localisés sur les radars des décideurs parisiens et des investisseurs étrangers.

Ce premier article sur la Rome française est un panoramique de la ville. Francofil reviendra dans la capitale du Gard en fonction de son actualité et plus particulièrement en mai prochain pour les 30 ans du Carré d’Art, le Musée d’art contemporain de Nîmes, en septembre pour le dossier Unesco de la Maison Carrée, et en fin de cette année remarquable à propos du renouveau de son histoire textile…denim!  

Crédits Photos: OT Nîmes, DR, DD