Au lendemain de la décision de justice qui avait interdit mercredi la tenue de la Baltic Pride dans les rues de Vilnius, le gouvernement danois avait lancé un appel au nom des droits de l’Homme. Finalement la décision a été cassée ce vendredi soir et le défilé devrait bien avoir lieu.
Mercredi, un tribunal de Vilnius a interdit la tenue de la Baltic Pride dans les rues de la capitale lituanienne invoquant la sécurité des manifestants. La présidente de Lituanie, Dalia Grybauskaite, avait immédiatement désapprouvé cette interdiction. L’affaire a très vite pris une tournure européenne et soulevé de nombreuses protestations en Scandinavie. La ministre danoise des Affaires étrangères Lene Espersen a appelé jeudi au maintien, au nom du respect des droits de l’Homme, du défilé prévu samedi.
«Ce serait profondément regrettable si cette interdiction (…) était maintenue», a déclaré Mme Espersen dans un communiqué, soulignant que le Danemark accordait «une grande importance à ce que tous les pays, et notamment l’UE, respectent les conventions internationales des droits de l’Homme, dont le droit à des manifestations pacifiques». La ministre «espère toujours que la parade pacifique et festive» aura lieu et qu’elle «pourra attirer l’attention de façon positive sur les droits des minorités sexuelles dans les pays baltes». Le Danemark, un des apôtres européens de la défense des droits des homosexuels, a été le premier pays au monde à autoriser en 1989 l’union des couples de même sexe à la mairie.
La ministre suédoise des Affaires européennes, Birgitta Ohlson, a également regretté cette décision dans une tribune publiée par Svenska Dagbladet ce vendredi matin. Venue sur place à Vilnius pour inaugurer la manifestation, elle a accueilli avec satisfaction la levée de l’interdiction intervenue dans la soirée. La marche baltique des fiertés homosexuelles aura bien lieu samedi dans la capitale lituanienne.
(Avec AFP)
70 % des lituaniens etait pourtant contre le défilé qui démange leurs convictions nationales catholiques !!
Au fait on n’a pas entendu Frederic Mitterand ni Bertrand Delanoë…