Lorsque les électeurs finlandais ont, le 16 octobre 1994, voté à 57 % pour l’entrée de leurs pays dans l’Union européenne (1995) ils ont indirectement adopté l’euro. Le traité d’adhésion reprenait les différents traités régissant l’Union européenne et donc celui de Maastricht (1993) instituant la monnaie unique. Contrairement à la Suède, la Finlande a appliqué le traité d’adhésion dans sa totalité et a participé à la naissance de l’euro le 1er janvier 1999 en compagnie de dix autres états de l’Union au taux de conversion de 5,94573 marks pour 1 euro.

L’euro dans la vie quotidienne

Si la mise en circulation s’est faite sans problèmes majeurs le 1er janvier 2002, la nouvelle monnaie a rencontré les mêmes objections et critiques que dans les autres pays concernés : l’euro est vu, par certains, comme un facteur d’augmentation des prix et de perte d’indépendance économique et politique.
La population finlandaise s’est bien adaptée à la nouvelle monnaie et considère à 65 % que la situation économique de leur pays est plus stable grâce à l’euro seulement 31 % sont d’un avis contraire (Eurobaromètre 71 Finland 2009).
La crise économique et politique qui secoue actuellement la zone euro ne semble pas avoir entamé la confiance des Finlandais dans les vertus de la monnaie unique. D’après un sondage publié par le principal journal du pays, Helsingin sanomat, une majorité de Finlandais (58 %) sont prêts à aider financièrement un pays de la zone euro en cas de problème grave. Ils sont aussi 55 % à penser que les autres pays seraient prêts à voler à leur secours si la Finlande rencontrait de graves difficultés.
La participation de la Finlande au plan de sauvetage de la Grèce s’élève 1,5 milliard d’euros et la part du pays au mécanisme de gestion des crises de la zone euro décidé en fin de semaine dernière à 8 milliards d’euros.