Avec l’approbation de la Commission européenne le mercredi 12 mai 2010, l’Estonie est assurée de devenir le 17ème membre de la zone euro en janvier 2011, le premier pays de l’ex Union soviétique et le premier des 3 pays baltes. Cette décision doit encore être suivie par l’approbation formelle des 27 pays membres par l’intermédiaire des différents ministres des Finances.
Selon le Premier ministre letton Valdis Dombrovskis, le cas de l’Estonie va faire jurisprudence et montre à quel point les membres clefs de la zone Euro sont prêts à continuer l’extension.
Ivari Padar, membre du Parlement européen et ancien ministre des Finances en Estonie a annoncé qu’il accueillait avec enthousiasme la décision de la Commission et de la Banque centrale européennes. Ces deux institutions ont conjointement estimé que la situation financière de l’État et le développement économique de l’Estonie permettaient le passage à l’euro.
« L’Estonie a atteint un degré élevé de convergence économique et est prêt à adopter l’euro en janvier 2011 » a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn.
En effet, l’Estonie satisfait tous les critères d’entrée qu’il s’agisse de l’inflation, des taux d’intérêt, de son déficit budgétaire (1,7% du produit intérieur brut en 2009), de sa dette publique (7,2% du PIB l’an dernier) ou de la stabilité de sa devise (couronne estonienne). Un bulletin très positif et même meilleur que la plupart des pays de la zone euro. Par exemple, la moyenne de la dette des 17 pays membres de la zone euro est de 75 % du PIB.
« Il y a des inquiétudes concernant l’inflation en Estonie » a cependant rapporté la Banque centrale européenne. L’inflation est un problème récurrent en Estonie qui avait privé le pays de la monnaie unique en 2007.
Le gouvernement estonien a accueilli avec enthousiasme la nouvelle se réjouissant des effets positifs de l’euro sur l’économie du pays.
« L’intégration dans l’économie de l’Union européenne et des investissements plus élevés vont mener, dans les années à venir, vers une augmentation des emplois dans les secteurs de l’industrie et des services. La croissance économique et l’augmentation de la rentabilité des entreprises, galvanisées par la croissance de la production contribueront à une rapide augmentation des salaires » a déclaré le ministre estonien des Affaires Etrangères.
D’autre part, la Commission européenne a estimé que les autres candidats à la monnaie unique que sont la Bulgarie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque et la Roumanie n’étaient pas encore prêts à intégrer la zone euro, au regard de leur taux d’inflation et de leurs déficits budgétaires élevés.
C’est un challenge en ce moent de crise de l’Euro… au moment où l’euro atteint son plus bas niveau !!! On développe une équipe qui perd…
Il fallut créer en Europe à l’image du $ USD, $ canadien etc.…, des zones euros à valeur flottante avant de passer à l’uniformisation des valeurs monétaires. Ceci éviterait les remises en cause de cette monnaie, observées par si par là.