Annie Leibovitz : 21 mai – 12 septembre
Lennart Nilsson : 21 mai -5 septembre
Vee Speers : 21 mai – 5 septembre
Joel-Peter Witkin : 21 mai – 22 août
Fotografiska, musée photogénique !
La photographie flashe à Stockholm, elle s’expose désormais dans un musée digne de ceux que l’on réserve à la peinture.
Zoom sur Annie Leibovitz, Lennart Nilsson, Vee Speers, Joel-Peter Witkin pour l’expo d’inauguration, l’objectif est approprié.
Le nouveau musée de la photographie de Stockholm qui a ouvert ses portes au public le 21 mai 2010 a résolument focalisé sur l’espace et le design. Logé dans les anciens dépôts de la douane maritime du port de Stockholm (Statsgårdshamnen 22, à proximité des embarcadères des ferries qui font la navette avec la Finlande et Åland), le musée compte quelque 2 500 m2 d’espace d’exposition.
Entièrement rénové, le bâtiment classé devait initialement être destiné à accueillir le musée ABBA. Trop cher sans doute pour les promoteurs, le projet sera abandonné. Avec un loyer de 60 000 euros à régler à la ville chaque mois, on peut décemment se demander si Fotografiska est là pour durer ! En attendant, il faut en profiter.
Anna-Lou Leibovitz, il ne faut tout simplement pas la rater. La rétrospective, A photographer’s life 1990-2005, de la grand old lady de la photo est une tranche d’actualité people et perso. Magistral ! Lors de la conférence de presse d’inauguration, elle a rendu un hommage appuyé à Cartier-Bresson,
Lennart Nilsson, plus besoin de le présenter. Photographe suédois de l’in utero, celui qui veut montrer ce que personne ne voit, a encore, malgré son grand âge, bon pied et surtout bon œil. Des photos saisissantes.
Vee Speers, australienne qui travaille et habite à Paris et Joel-Peter Witkin, américain, sont sans doute moins connus du public. Leurs œuvres n’en sont pas moins déterminantes et surprenantes.
Annie Leibovitz : 21 mai – 12 septembre
Lennart Nilsson : 21 mai -5 septembre
Vee Speers : 21 mai – 5 septembre
Joel-Peter Witkin : 21 mai – 22 août
www.fotografiska.eu
J’ai eu la chance de pouvoir aller visiter ce musée qui est plus un lieu d’exposition qu’un musée. On démarre la visite en douceur par les photos de Nilsson. Elles abordent un thème connu, mais l’esthétique des images est fabuleuse.
La visite monte d’un cran en émotion, les portraits d’enfants de Vee speers sont bluffants. C’est plus de la peinture que de la photographie, mais c’est un vrai plaisir que de prendre le temps de les regarder. Quelques clichés peuvent être dérangeants.
Plus vient l’exposition d’Annie Leibovitz. On passe là dans une autre dimension. A chaque pas, on éprouve un choc visuel et émotionnel différent, mais dont l’intensité moyenne augmente tout au long de l’exposition, pour nous laisser finalement sans voix.
Un choc rendu encore plus fort par la qualité de la mise en situation des images. Les clichés d’Annie réalisés sur une période de quinze ans , sont mis en perspective, de photos d’elle et de sa famille.
Difficile de ne pas être bouleversé par toutes ces image. Elles font parti de nous ! Même si nous ne le savions pas.