La mariée était trop belle !

Écrire une ode au futur couple royal comme le suggérait je ne sais plus quelle institution n’a pas été un franc succès auprès des poètes suédois approchés. À vrai dire ce fut un fiasco. Pourquoi ?

Difficile de cerner les raisons d’un tel désintérêt. Les poètes sont sans doute plus républicains que le pouvoir ne subodore. Nous, républicains, nous y sommes collés…

Après de longues années à la colle,
En justes noces, je convole.
La Cour ne pense qu’au protocole
Daniel ne voulait pas de bémol.

Mon époux ne sera jamais roi
Mais reine je serai, moi.
Et pas question de parler de dot
Quand on s’appelle Bernadotte.

Passer à la caisse 
Nos sujets s’en repaissent
Même si ça risque de sonner creux
Dans leur escarcelle de gueux.

À Haga, on s’installera.
Ne nous faut-il pas un toit ?
Un choix dont l’enthousiasme
A vite viré au sarcasme.

À peine mariée la plèbe exige
Une descendance de haute voltige.
Nous voir en reproducteurs vulgo
Blesse gravement nos ego.

Les républicains veulent notre déclin
On se battra pour rester souverains.
Nous, les conte de fées, on y croit
Les aristos on ne les pendra pas.

La monarchie est révolue
Plaident ceux qui n’en veulent plus.
Mon époux et moi leur disons
Qu’à tout prendre, ils ont bien… bons!

Une réflexion au sujet de “La mariée était trop belle !

  1. dd

    Quel beau poème
    Pour celles qu’on aiment…
    Comme pour se faire pardonner
    de notre légendaire causticité !