Il y a 360 ans presque jour pour jour, le 19 février 1650, l’Ambassadeur de France à Stockholm, Pierre Chanut, écrivait à la princesse Elisabeth de Bohème et lui annonçait la mort de René Descartes, 8 jours auparavant, « victime d’une pneumonie ».

La reine Christine de Suède, qui l’avait attiré à sa cour, l’obligeait à lui donner des leçons à cinq heures du matin dans une pièce glaciale. Le père de la nouvelle philosophie, le fondateur du cartésianisme ne l’aurait pas supporté ! Version officielle.

Depuis les rumeurs allaient bon train. Descartes aurait été assassiné, empoisonné par un missionnaire catholique français, à l’ambassade même, voyant chez  l’auteur des Méditations métaphysiques un empêcheur de « missionner » en paix !

Dans un excellent entretien à Booksmag.fr, l’universitaire allemand Theodor Ebert, auteur de La mort mystérieuse de René Descartes (pas encore traduit en français), a pris toutes ces rumeurs au sérieux et nous donne les raisons de croire à cette thèse.

Alors assassinat politique ? Un fait est sûr en tout cas, c’est que la reine Christine abdiqua 4 ans plus tard , débarqua à Rome et se convertira au catholicisme. Et que la Suède est restée protestante ! Et ça, c’est dans la bonne lignée de nos leçons cartésiennes… Il y a ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas !!

PS : Si vous lisez le suédois vous pouvez également jeter un coup d’oeil sur l’excellente chronique de notre ami Kaï-Anders Sampers parue en 2008 dans Ny Teknik