Dimanche, quatre soldats norvégiens ont été tués lors d’une embuscade en Afghanistan. Une bombe a explosé au passage de leur véhicule blindé. Ces nouvelles victimes (âgées de 21 à 41 ans) portent à 9 le nombre total de militaires norvégiens tués en Afghanistan. Le contingent norvégien est actuellement composé de 500 hommes et femmes.
Le Premier Ministre Jens Stoltenberg et la ministre de la défense Grete Faremo ont exprimé leur émotion mais aussi rappeler l’importance et la difficulté de la mission norvégienne dans le pays. Au sein du gouvernement, SV (les socialistes de gauche) n’ont jamais caché leur opposition à la présence militaire du pays en Afghanistan. Le retrait des forces déployées par la Norvège faisaient d’ailleurs partie de leur programme de campagne lors des législatives de septembre dernier. Pour autant, Kristin Halvorsen, la présidente du parti, n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet dans cette période de deuil où sa priorité va aux familles des victimes. Mais il est probable que ce drame relance le débat au sein même de l’équipe gouvernementale.
120.000 soldats composent actuellement la Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan (ISAF) dont 78.000 Américains. La Finlande (115, 1 victime), le Danemark (750, 33 victimes), la Suède (500, 4 victimes) et l’Estonie (160, 7 victimes) contribuent également à l’ISAF. Depuis le début des opérations, le nombre annuel de victimes n’a cessé d’augmenter. L’an dernier, plus de 500 soldats ont été tués et l’année 2010 compte déjà 300 victimes. Depuis l’invasion du pays en 2001, ce sont 1890 militaires, membres des forces internationales, qui ont trouvé la mort. Le tribut des civils afghans est également élevé.
Sources : Aftenposten, Dagsavisen, ISAF
Illustration : les soldats norvégiens dans la province de Faryab (photo : Jacqueline Faller, RC North / ISAF)