La Finlande pourrait réexaminer les conditions du regroupement familial

Face à une forte augmentation des demandes de regroupements familiaux somaliens, Astrid Thors, la ministre finlandaise de l’Immigration et des Affaires européennes, propose d’en rendre les critères plus stricts et d’imposer aux Somaliens la possession de passeports biométriques.

Actuellement, 5 000 dossiers déposés par des familles somaliennes sont en attente de traitement et leur nombre a été multiplié par six depuis quatre ans. Si la récente recrudescence de la violence politique en Somalie peut expliquer l’augmentation des demandes, la ministre suspecte aussi l’existence de fraudes pouvant dissimuler parfois des trafics d’êtres humains. D’après Mme Thors le nombre élevé de demandes (70%) concernant des enfants adoptifs, quasiment inexistantes il y a 2 ou 3 ans, explique également l’explosion des dossiers de regroupement. Pour la ministre, un grand nombre de ces cas ne sont pas justifiées.

Le passeport biométrique somalien préconisé par Astrid Thors serait, d’après elle, particulièrement utile dans les cas litigieux impliquant des enfants adoptifs alors que ceux liés à la famille directe sont résolus par des tests ADN depuis 2000. Actuellement, seules l’Autriche et la Suisse acceptent en Europe les passeports numériques somaliens comme preuve d’identité, mais le ministère de l’Intérieur propose que la Finlande fasse de même.

Représentant la principale minorité ethnique non européenne, les Somaliens sont environ 12 000 en Finlande (2010). Arrivée au début des années 1990 en provenance de l’ex-URSS puis directement de Somalie, souvent comme réfugiés, leur intégration économique s’est révélée difficile puisque le taux de chômage des Somaliens est toujours supérieur à 50 %.

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