L’utilisation de la voiture est plus souvent associée à la pollution de l’atmosphère qu’à un mode de transport écologiquement responsable. La ville de Loviisa en Finlande a cependant fait le pari de construire la première autoroute « écologique » au monde. Un nouveau tronçon de 130 km viendrait ainsi s’ajouter à une autre autoroute déjà existante et le tout relierait la ville de Turku à celle de Vaalimaa dans le sud du pays, près de la frontière russe. Si ce projet aboutit, ces derniers 130 km d’autoroute devraient être neutres en émissions de gaz à effet de serre. Différents dispositifs seront donc mis en place afin de limiter le gaspillage d’énergie, de favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables ainsi que de sensibiliser les usagers à la préservation de l’environnement.
Par exemple, des détecteurs seront installés avec les lampadaires, de sorte que ces derniers ne s’allument qu’en la présence d’automobiles. Ces lampadaires « intelligents » seront également en mesure d’adapter la puissance de leur luminosité en fonction des conditions météorologiques. En termes de carburants, les stations de cette autoroute proposeront du bioéthanol produit localement ainsi que d’autres biocarburants. Des prises pour la recharge de véhicules électriques seront également disponibles, ainsi que des pompes à essence « standards » pour les véhicules fonctionnant avec des énergies fossiles. Des pompes à chaleur géothermique seront responsables de l’approvisionnement en chauffage des infrastructures le long de l’autoroute.
Ce projet a pour objectif non seulement de limiter les émissions de gaz à effet de serre, mais également de sensibiliser les usagers à leur impact sur l’environnement. A cet effet, des informations seront mises à disposition des automobilistes, de façon à offrir la possibilité à chacun de connaître son taux d’émission de gaz à effet de serre. Le coût de cette structure a été estimé à 700 millions d’euros et les travaux pourraient commencer dès 2011. Si ce système s’avère être efficace, les responsables de ce dernier pourraient envisager d’appliquer ce concept au reste de l’autoroute. Il a été estimé qu’à plus ou moins long terme, ce projet pourrait même constituer un modèle en matière de transport écologique et pourrait être transposable dans d’autres pays.
Christopher Sloan, septembre 2010