Le 10 février dernier, la présidente de la République finlandaise Tarja Halonen, le premier ministre Matti Vanhanen et Ilkka Herlin, le président du collectif BSAG (groupe d’action pour la mer baltique) recevaient à Helsinki près de 500 représentants issus des secteurs politique, industriel, scientifique et associatif pour un sommet destiné à réduire le niveau de pollution en mer baltique. Les neufs pays riverains étaient présents ainsi que la Norvège et le Bélarus dont certains cours d’eau se déversent en Baltique. L’Union européenne était également de la partie.
L’idée était non pas de conclure cette rencontre sur de bonnes intentions mais bel et bien de mettre en place un plan de sauvetage efficace. Si aucune position politique forte ne s’est dégagée du sommet, quelque 140 engagements concrets ont en revanche été pris par les participants. Consultables en anglais sur le site www.bsas.fi, ils visent tous à promouvoir la protection de la Baltique et à améliorer sa situation écologique, comme un meilleur traitement des eaux usées ou la limitation des rejets agricoles. Le BSAG est chargé de suivre leur mise en œuvre.
La présidente finlandaise s’est félicitée de ce résultat : « Nous n’attendons pas de miracles, mais un dur labeur dont ce sommet fut la juste illustration ». Lors de son discours d’ouverture, elle avait placée cette rencontre dans le cadre des travaux la commission d’Helsinski qui en 2007 avait défini les conditions nécessaires à la restauration des milieux naturels marins en Baltique d’ici 2021.
La Baltique est l’une des mers les plus polluées de la planète. Avec une profondeur moyenne de 60 mètres et un bassin particulièrement enclavé, ses eaux mettent une trentaine d’années à se régénérer. De fait, les polluants y stagnent longtemps avant d’être éliminés. Les importants rejets urbains, agricoles ou industriels entrainent la prolifération des algues et l’asphyxie des eaux profondes. En outre 15% du fret mondial transite dans la région dont une part significative des produits pétroliers russes.
Neuf pays se partagent les eaux de la Baltique : la Finlande, la Suède, le Danemark, l’Allemagne, la Pologne, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Russie. Vladimir Poutine était présent à Helsinki. Il a souligné les efforts de son pays en matière de traitement des eaux urbaines et a vanté la qualité environnementale du projet Nord Stream. Pour finaliser la construction de ce gazoduc qui reliera par la mer baltique la Russie à l’Allemagne, il ne manque que l’autorisation finlandaise.
Les engagements pris lors du sommet vont à présent être évalués par des experts. La prochaine réunion est prévue en mai à Moscou.
Photo © Ministère des affaires étrangères finlandais
Oui ils pourraient essayer de voir comment réduire ces invasions d’algues dans l’archipel de stockholm et tout autour de Götland