Une proposition de réforme risque de mener à d’importants changements de la formation professionnelle dans les années à venir. En effet, un groupe de travail du ministère de l’Education prévoit de fortes réductions de postes à pourvoir dans le secteur culturel.
Depuis 2006, il n’y a eu aucune diminution des postes de début de carrière dans les domaines des arts, de la communication et des sciences de l’information pour un diplômé de l’université ou de la formation professionnelle. Dans certains cas, ce nombre a même augmenté. Pourtant, le groupe de travail ministériel propose de réduire de moitié ce nombre, ce qui revient à supprimer environ 2500 postes.
Si le groupe de travail mène à bien ses projets, il faudra prévoir une forte augmentation du nombre d’étudiants en sciences sociales et en soins de santé, que ce soit en formation professionnelle ou universitaire. Toutefois, le nombre de postes de début de carrière n’augmenterait que de 1500.
Les étudiants infirmiers seront eux aussi nettement plus nombreux. De nouveaux postes seront créés avec 800 de plus en médecine et 180 en médecine dentaire.
Concernant les sciences humaines et l’éducation, il y aura à la fois des diminutions et des augmentations : les professeurs et instituteurs seront par exemple très demandés.
Le groupe de travail voudrait aussi s’assurer d’avoir assez d’enseignants et d’interprètes pour la langue des signes. Leur but est d’éviter de marginaliser les jeunes sur le marché du travail : d’où une augmentation des formations en alternance. Il y aura donc un besoin accru de psychologues pour dispenser des conseils vis-à-vis de la vie professionnelle.
Il faudra aussi supprimer des postes dans les sciences sociales et l’administration commerciale. Néanmoins, le groupe de travail ministériel insiste sur le fait que l’apprentissage des travailleurs sociaux ne subira aucune diminution.
Des suppressions sont aussi proposées en technologie (au niveau universitaire), mais il faut garder à l’esprit que le secteur industriel reconnait avoir un besoin continu d’ingénieurs pour de nouveaux produits.
Il est aussi prévu de renforcer l’apprentissage dans les sciences techniques du transport et du véhicule en raison de départs massifs dans la profession et aussi avec le durcissement de la loi dans ce domaine.